Cela parait tellement naturel de penser à la Tour Eiffel quand on parle de Paris. Dès le début, elle nous est apparue comme une évidence. Il fallait proposer quelque chose sur elle. Quelque chose qui n’avait encore jamais été fait, qui nous permette de mieux la connaître, de la découvrir, de la regarder et de la jauger. Un regard neuf.
Car si nous connaissons tous la Dame de Fer, lesquels d’entre nous savons réellement qui elle est ? Même son nom, si célèbre, celui de son constructeur, n’est pourtant pas celui de son inventeur. Saviez-vous que la Tour Eiffel n’est pas née de l’esprit de Gustave Eiffel ? Qu’elle n’a été qu’un pylône de pont amélioré ? Que la Dame de Fer a d’abord été, pour certains, la honte de Paris, avant de devenir son emblème ?
Combien de secrets cache t-elle ? Son succès a effacé de la mémoire populaire ses déboires. Son triomphe, lors de l’Exposition Universelle de 1889, a fait oublier combien son existence n’était pas une évidence. La comtesse de Poix, qui porta plainte contre la ville de Paris, par crainte que cette immense construction de fer ne vienne gâcher son panorama, ne savait pas à quel point ce qu’elle cherchait à fuir, serait au contraire couru de tout Paris un siècle plus tard : une vue sur la Tour Eiffel.
A l’heure où la légitimité de la Tour Eiffel n’est plus à prouver, il est très amusant pour nous autres, de nous moquer des inquiétudes d’une époque où, en dehors des cathédrales, les édifices les plus hauts ne faisaient pas plus de trois ou quatre étages.
Finalement, c’est pour cela que nous avons choisi de commencer notre aventure par la Tour Eiffel. On croit tout connaitre d’elle car on la connait depuis toujours. Nous n’imaginons pas Paris sans elle. Elle est pour nous une évidence. Mais en poussant la réflexion, nous nous sommes aperçus que peu d’entre nous sont capables de raconter son histoire. A quel point son apparition dans le paysage de la capitale a profondément choqué, étonné, fasciné les parisiens du 19ème siècle.
C’est le défi que nous nous sommes lancés. Nous avons à cœur de, non seulement raconter l’histoire de sa construction, mais aussi retranscrire les émotions qu’elle a pu susciter. Dans la visite guidée que nous proposons, la réalité virtuelle nous permettra de ne pas seulement imaginer l’effervescence qu’il y avait sur le Champ-de-Mars à ce moment là, elle nous permettra aussi de l’expérimenter.
En fin de compte, c’est souvent ce que nous avons sous les yeux depuis toujours que nous connaissons le moins.